L’installation est composée de structures en bois, dont les formes évoquent les structures ornementales du jardin. Celles-ci sont couplées à des compositions numériques imprimées sur tissu. 

L’artiste porte un regard contemporain sur l’organisation néoclassique du lieu, le Château de Coarraze, démonstration du pouvoir par la maitrise de la nature, des lignes droites et de la symétrie architecturale, des représentations antiques. Lors de sa résidence, elle a fait une représentation actuelle de la ville et de la campagne. Entre réalité et fiction, ses compositions associent différentes références graphiques empruntées aux territoires qu’elle convoque. Un élément et central dans l’oeuvre, c’est le mythe de la Toison d’or, une source antique qui souligne la notion de sacrifice, associée à la maitrise du végétal, dans un questionnement sur nos exploitations forestières et l’utopie des nouvelles villes « vertes ». Le jardin est l’espace d’une nature organisée. Nous renvoyant au représentations du jardin au moyen âge, avec le jardin pris dans les remparts de la ville, la civilisée, et en arrière plan le sauvage, la campagne. L’artiste aborde cette représentation comme lieu de réflexion, l’humain dans son environnement traduit sa culture.